Une famille anglaise
Helen Walsh
Flammarion
395 pages
20 €
Robbie, Anglais, adore sa "princesse tamoule" qui l'a soigné... Coup de foudre réciproque !
Mais l'intolérance des autres va fissurer leur mariage. 1975, ce n'est pas l'Angleterre de maintenant, mais ce roman vous marquera longtemps.
Superbe !
Robbie, au retour d'un concert , s'attarde dans un fast-food, et , pendant ce temps, sa femme, enceinte, se fait violer par une bande de skinheads (scène obligatoire de sexe, si possible glauque). Ce n'est pas de chance !
RépondreSupprimerGrâce ensuite aux économies du couple, Robbie part s'acheter une Jaguar ! Il arrive couvert de boue (il pleut) chez le concessionnaire qui lui refuse la Jaguar tant convoitée. C'est malheureux !
Voilà la rentrée pour leur fils Vincent : "Les bruits des enfants se préparant pour l'école lui comprimaient les entrailles de terreur" (p.95). En plus il n'a pas choisi le bon cartable ! Et c'est un passionné de lecture : "Ses nombreux livres avaient envahi les quatre murs de la pièce" (p.90). Et voilà comment on assassine encore Mozart.
Le début démarre en fanfare avec un jeune homme à la chevelure flamboyante qui court dans les rues glacées d'une ville mais tout retombe très vite : les rêves s'écroulent les uns après les autres, la vie est dure pour les pauvres, qui sont moches, gentils, et malheureux, la malchance s'acharne sur eux, alors que les riches sont beaux et méchants.
En outre, les épisodes s'enchaînent sans vraie cohérence. Au début Robbie est fou de musique : "Ma vie ne tient qu'à ça" déclare-t-il (p.16) et pourtant il ne sera plus jamais question de musique. Sheila se fait violer sauvagement : non seulement elle tait sa mésaventure à Robbie, mais elle n'en sera pas autrement traumatisée par la suite.
Quant au texte, il est écrit d'une façon horripilante. Les Superlatifs sont insupportables. Sheila voit revenir Robbie sans la voiture tant convoitée : "Un torrent de colère la submergea" (p.78) ; au moment de renoncer donc à la Jaguar, Robbie est "ivre de douleur" (p.81); lors de la réception donnée par le couple, Sheila entendant les "gloussements moqueurs" de ses invitées, devient "folle de rage" (p.84) , etc.
Après les superlatifs, les maladresses. Qu'on en juge : "L'étendue fraîche du carrelage de la cuisine le fit frissonner, lui rappelant les clôtures électriques de son enfance" (p.65) ; ou bien : "Alors que sa mère respectait sa solitude, Ellie n'avait de cesse de la faire éclater tel un grain de raisin" (p.90); à propos du père : "Il dressa la tête hors de ses épaules" (p.99) puis du fils: "Sa tête jaillissait par intermittence au-dessus de son cartable" (p.89) ; ou encore : "l'estomac de Robbie s'effondra" (p.99) ; et ces deux commentaires passablement ridicules de Robbie à propos de la femme du patron: "Elle était jolie, espiègle, mince. Indéniablement, elle était aussi sexy, un peu comme le sont les femmes raffinées quand elles n'ont plus de relations sexuelles" (p.103) ; "Elle présentait de nombreuses qualités : intelligence, esprit, compassion et gentillesse. Elle le faisait bander." (p.103)
Bref, un livre affligeant (n'est pas Zola qui veut), dont je n'ai pu terminer la lecture.
Bonjour,
RépondreSupprimerMerci pour votre commentaire, mais je pense que tous les goûts sont dans la nature, et je maintiens que c'est un livre que j'ai beaucoup aimé.
Désolée qu'il ne vous ait pas plu.