23/05/2011

A propos de Georges Sand - Critique de lecteur

En ce moment, on reparle beaucoup du livre Le Dernier amour de George Sand d'Evelyne Bloch-Dano, paru chez Grasset en septembre 2010...



A propos de George Sand, un autre texte chez Points commenté par un lecteur :

George Sand ou le scandale de la liberté
Joseph Barry
Editions du Seuil - Paris 1982


« Quelle femme ! Quelle vie ! Quel livre ! Une véritable découverte, un pur bonheur de lecture !

 Nous sommes bien loin des textes imposés par notre petite école : La mare au diable, François le Champi et autres petites fadaises…Fadette. Nous accompagnons une femme libre au long du XIXe siècle. George Sand- Aurore Dupin a conduit « sa vie exactement comme si elle eût été un homme ». Amoureuse de l’évanescent Chopin, de Musset aux multiples contradictions, de Mérimée sûr de lui et méprisant.

A travers son ambivalence et son ambiguïté sexuelle nous découvrons aussi la passion pour la superbe Marie Dorval et quelques autres.

Née en 1804, conçue entre deux batailles d’un père qui gagna son grade de capitaine à Austerlitz et caracola ensuite au côté de Murat, George décède en 1876. C’est une grande partie de l’histoire du XIX e siècle qui constitue le décor du récit. Tout le panorama de la vie artistique se découvre dans cette biographie autour de Balzac, Flaubert, Sainte-Beuve, Dumas, Tourgueniev, Delacroix. Nous traversons aussi les principales convulsions du siècle, les Trois Glorieuses de 1830, la Révolution de 1848. Le journal de George Sand par exemple retrace l’enchaînement de la Commune avec la précision d’un reportage. Convaincue, convaincante, George laisse apparaître son immense générosité dans ses multiples engagements. Flaubert déchiré par son décès s’exprime ainsi à l’issue de son enterrement : « Il fallait la connaître comme je l’ai connue pour savoir tout ce qu’il y avait de féminin dans ce grand homme, l’immensité de tendresse qui se trouvait dans ce génie. Elle restera une des illustrations de la France et une gloire unique ».

Le livre éblouissant de l’américain Joseph Barry et la qualité littéraire de la traduction nous aident à mieux comprendre et à apprécier (encore !) davantage la psychologie féminine.

BJ 19 V 2011 »

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