Bernadette Pécassou
Flammarion
350 pages
20 €
Ashmi est une jeune Népalaise qui a la chance d’étudier à
Katmandou. Son rêve est de devenir professeur. Elle vient d’un village perché
dans les montagnes, sans eau courante, sans électricité où les bêtes vivent à
proximité des hommes. Mais la guerre éclate : les civils se rebellent
contre un gouvernement corrompu. Son frère et son père sont assassinés. Elle
retourne voir sa mère qui se retrouve seule, abandonnée par sa belle-fille, qui
lui a volé ses terres. Elle vit dans le dénuement le plus total et semble avoir
perdu la raison. Ashmi prend peur et s’enfuit.
Parallèlement, nous découvrons l’histoire de Karan, un jeune
Népalais adopté à 5 ans par des Français. Il vit à Paris. C’est un journaliste
qui prend conscience des difficultés de son pays natal lorsque le roi, la reine
et la princesse du Népal sont assassinés. Il décide alors de lancer son
journal et se rend à Katmandou. Il veut
faire bouger les mentalités et engage Ashmi comme journaliste (la première
femme népalaise).
Elle écrit plusieurs articles qui dérangent. Son
combat : récupérer les terres volées aux femmes. Au Népal, une femme ne
peut ni hériter, ni posséder. En côtoyant les femmes occidentales des ONG, elle
comprend qu’une autre manière de vivre est possible. Elle est courageuse et
volontaire (...)
Un très beau portrait de femme. J’ai adoré ce livre qui
décrit avec réalité la condition des femmes au Népal. Elle dépeint aussi les
pratiques occidentales, qu’elles soient basées sur le meilleur (dons pour
l’ouverture d’écoles) comme sur le pire (pollution des montagnes, prostitution
des femmes de basse caste). Un livre que l’on n’oublie pas, empreint d’une
certaine poésie.
Nathalie B.
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