1Q84
Haruki Murakami
Belfond
Livre 1 : Avril - Juin
Livre 2 : Juillet - Septembre
500 pages chacun
23€ chacun
«« Les choses qui restent enfermées dans notre cœur n’existent pas en ce monde. Mais c’est dans notre cœur, ce monde à part, qu’elles se construisent pour y vivre. »
Le nouveau roman de ce diable de Haruki Murakami, le maître de l’étrange, arrive sept ans après « Le passage de la nuit », édité en 2004. Sept ans d’attente pour voir arriver « 1Q84 », un récit de 1500 pages édité chez nous en trois tomes. C’est long, mais cela en valait-il la peine ? Le présent article est la critique des deux premiers tomes.
Au fil de ce roman tentaculaire, nous suivons les aventures de Tengo et d’Aomamé. C’est l’histoire d’un homme et d’une femme qui se cherchent. Lui est professeur de mathématiques, elle une tueuse solitaire. Mais dévoiler le scénario ou lire la quatrième de couverture serait dommage tant le déroulement de l’intrigue déroute. Car nous avons sous les yeux un roman très étrange, foutrement bizarre. Un récit qui nous parle d’amour, de solitude, de secte, de la mort et de la vie. On y parle beaucoup d’écriture et du métier de l’édition. Un livre fantastique situé à la croisée des chemins entre rêve et réalité. Entre notre monde et celui de 1Q84. Un roman au rythme lent. Murakami prend son temps. Il décrit à la perfection ses personnages. Ses dialogues sont au diapason. C’est lent mais passionnant. On ne s’ennuie jamais. C’est ça la magie Murakami ! Mais comment fait-il ? Haruki Murakami publierait sa liste de commissions que je la lirais. Cet auteur est unique. Son écriture est simple mais belle, très poétique. Le roman est truffé de passages qui font réfléchir ou qui interrogent.
Bref, vous l’aurez compris, c’est un livre qui se dévore ; un livre profond. Et une fois la dernière page refermée, une pensée me traverse l’esprit. Malheur au prochain roman que je vais lire. Passer derrière Haruki Murakami n’est pas chose aisée. Je vais d’ailleurs peut-être faire une petite pause dans mes lectures. Certainement le temps de digérer et de reprendre mes esprits après cette lecture.
Murakami existe en tant qu’écrivain ; puis il y a les autres qui rament loin derrière. Il se place loin au-dessus des autres. Lire Murakami c’est accepter un voyage étrange. Il faut se laisser embarquer dans l’imaginaire de l’auteur. Je ne sais pas si on peut se remettre d’un tel voyage. Un livre qui laisse des traces dans la mémoire. 1Q84 n’est pas l’intrigue de l’année. Mais peu importe, l’essentiel ne se situe pas là. L’intérêt du livre repose sur l’émotion qu’arrive à transmettre l’auteur à ses lecteurs. On passe du rêve à la mélancolie, de la joie à la tristesse en quelques pages. C’est aussi une formidable histoire d’amour. La fin du deuxième tome est vraiment bizarroïde et les dix dernières pages sont de toute beauté. Vivement le troisième et dernier tome qui sortira en début d’année 2012, car de nombreuses questions subsistent.
Jetez-vous sur 1Q84. A quand le prix Nobel de littérature pour ce surdoué.
Fred P. »
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