28/02/2012

ECRIRE..

Grégoire Delacourt dans L'Ecrivain de la Famille et dans La Liste de mes Envies, aborde le virage de la cinquantaine avec une tendre férocité.


D'aucuns iraient droit dans le mur, ses personnages au contraire, après quelques désillusions pour l'une et quelques dérapages et sorties de route pour l'autre, finissent par retrouver le cap, le fil conducteur ...


Tendre et féroce est l'auteur qui accorde à ses lecteurs des moments de parfait petit bonheur après les avoir éreintés de catastrophiques tranches de vie ... car c'est vrai ainsi va le monde, avec ses pleins et ses déliés ... ses non-dits et ses paroles trop vites envolées, les mots qui blessent et les silences qui tuent à petit feu ...


Alors voilà qu'on écrit comme on tisse une toile, on tisse la route encore longue qui mène au coeur des autres ...


Demandez à Lydie Zannini de vous parler de Grégoire Delacourt, c'est son auteur-coup de coeur.

17/02/2012

J'ai vendu ma bagnole à un Polonais

J'ai vendu ma bagnole à un Polonais
 Pierre Gagnon
 Editions autrement
153 pages
12 €

13 petites nouvelles écrites à la première personne, très vivantes, pleines de fraîcheur, même si les sujets abordés ne sont pas tous très joyeux... Mais les narrateurs savent se rendre attachants.

Suivez des cyclistes, participez à des accidents, à la méchanceté des hommes, mais aussi à leur pardon, à l'amour aussi, sans oublier l'humour.

Très bon pour se changer les idées.

caroline

Critique de lecteur

La liste de mes envies
Grégoire Delacourt
 JC Lattès
220 pages
16

" Avec patience et tranquillité, Jo construit et développe son environnement, de manière créative et discrète, toujours attentive à l'Autre. Elle accueille et offre, dans son quotidien, petits et grands bonheurs. Elle transforme ce qui lui arrive avec douceur, sans rancoeur.

On dirait que l'attention portée aux autres se transmet de mère en fille, depuis trois générations. Sa mère croquait affectueusement le portrait de chacun dans la famille. Elle-même reste très attentive à chaque personne, mari, amie, enfants ; son blog en témoigne. Et sa fille, quant à elle, filme les sentiments humains avec une grande sensibilité.

A la lecture de ce livre, nous pouvons ressentir l'esprit apaisé de cette femme qui prend le temps d'observer le monde, et surmonte les difficultés d'une manière singulière.

Laure. "

Critique de lecteur

L'armoire des robes oubliées
Rikka Pulkkinen
Albin Michel
397 pages
20.90 €

" La trame de l'histoire se concentre sur une famille finlandaise, où toutes les femmes vont se mettre à nu lorsque la grand-mère, Elsa, éminente psychologue meurt. Mais avant de se retirer de ce monde, elle va révéler à sa petite fille Anna un secret qui va ébranler toute la solidité de cette famille si unie.

Anna va apprendre que son grand-père, peintre célèbre, a follement aimé durant les années 1964 à 1968, la nourrice de sa maman. Il va avoir cette faculté de gérer deux histoires d'amour sans état d'âme, l'une très intense et pleine de sensualité et l'autre avec la douceur et la protection du coup. Mais cette histoire va s'achever et durant des années rien ne sera dévoilé, comme annihilé de la mémoire.

Alors me direz-vous pourquoi "l'armoire avec des robes oubliées" ? Tout simplement parce qu'une vieille robe abandonnée dans une armoire sera le facteur déclenchant de la vérité.

Bonne lecture car livre écrit avec beaucoup de sensibilité.

AA"

08/02/2012

Crtique de lecteur

Misericorde
Jussi ADLER-OLSEN
Albin Michel
489 pages
22.50

" Un petit mot sur Miséricorde que je viens de finir.


Nouveau venu dans le petit monde des auteurs de polars scandinaves, Jussi Adler-Olsen est au terme de son premier livre déjà bardé de récompenses. Il a reçu avec ce Miséricorde tous les honneurs qu'un danois ou un scandinave peut briguer sans parler des lauriers que la presse spécialisée américaine lui a tressé.
La France aura tout de même mis 4 ans a découvrir ce garçon, mais quelque chose nous dit qu'on ne l'oubliera pas de sitôt.
Miséricorde se présente comme un thriller à nombreux flash-backs, construit comme une enquête autour de ce qu'on pourrait appeler un cold case. Dans un service nouvellement créé de la police danoise, Carl Morek se retrouve avec son aide Assad à enquêter sur la disparition de Merete Lyngaard, une politicienne en vogue. Celle-ci a disparu sur un ferry, poussée à l'eau ? Enlevée ? Depuis des années, la police bute et n'a jamais trouvé la moindre piste. Mais Jussi Adler-Olsen est très fort à ce niveau là car il sait nous manipuler et nous intéresser tant à l'enquête de ce flic désabusé et de son adjoint aussi anachronique qu'efficace, qu'à la partie cachée l'enlèvement et le calvaire de Merete. La gageure n'était pas mince à tenir, mais ça le fait et le crescendo est une belle réussite. L'intérêt suscité par Jussi Adler-Olsen avec ce premier roman demande bien sur confirmation, c'est pourquoi on guettera l'arrivée du deuxième.
Dominique Dubus"

Critique de lecteur

La Ville rouge
Paolo Roversi
Editions les Escales
432 pages
22 € 95

"Ce n'est pas souvent qu'un polar italien nous tombe sous les yeux et force est de reconnaiître que le signore Roversi a un certain talent pour le genre.
Sa ville rouge est le Milan de la fin des années 60 et du début des seventies.
Il y raconte le duel à travers les années de deux enfants de la région qui ont choisi des chemins bien différents. L'un Roberto Vandelli est devenu un brigand de grand chemin et l'autre Antonio Santi est devenu l'un des meilleurs flics de la ville. C'est à leurs parcours qui forcément se croisent de temps à autres que Roversi s'intéresse. Que ce soit l'ascension de Vandelli dans le crime organisé aux côtés de ses complices et de la jolie Nina, ou la progression de Santi dans la police milanaise jamais ralentie par son idylle avec Carla, il mélange parfaitement les moments de tension liés aux enquêtes policières et les moments plus doux de leur vie intime. Dans le même temps c'est aussi une peinture de l'évolution de la société milanaise de l'époque qu'il nous offre, avec le printemps des étudiants en 68, les premiers concerts des Stones, des Beatles ou de Hendrix à Milan, les chansons de Paolo Conte ou de Lucio Dala et Celentano.
Bref, un voyage dans le temps rythmé par les braquages et les coups de revolver, avec ce rouge sang de la ville milanaise.
Roversi n'a pas connu ces années-là puisqu'il est né en 75, mais sa nostalgie fait plaisir à lire et ce milanais pur jus, s'y prend très bien pour exprimer son amour de sa ville.
Dominique Dubus"

01/02/2012

Critique de lecteur

Crépuscule
Michael Cunningham
Belfond
312 pages
20 €

"Titre parfait pour ce livre délicat, littéraire par ses références, et un peu snob. Justement, c'est le portrait d'un homme-galériste à New-York qui fait sa crise existencielle des 45-50 ans. Attiré par la beauté de son jeune beau-frère fournisseur de tableaux et de sculptures à des gens riches et pas forcément cultivés ! Marié depuis 20 ans avec une new-yorkaise charmante elle aussi. Père d'une fille révoltée qu'il aime mais ne comprend pas.

Les états d'âme des gens cultivés, plutôt friqués, privilégiés en tout cas, sont-ils cause de véritables souffrances, peuvent-ils se comparer à ceux qui rament sans espoir dans la vie ?

Un livre plein de charme.

MJO."