Il n'y a pas de " GRANDS " ni de " petits " prix littéraires. Chaque livre doit trouver son public, le lecteur reprend ses droits. Hors du parcours forcené qui conduit au piédestal, d'où le colosse aux pieds d'argile peut chuter, mauvaise humeur d'un critique, renversement d'alliances, signe d'agacement vis à vis de la presse, certains auteurs continuent de travailler en toute quiétude. Et la reconnaissance arrive.
Jean-Paul Kauffmann, avec " Courlande ", chez Fayard, rejoint le club des lauréats du prix Nomad's, qui prouve que la littérature française, comme le dit l'article paru cette semaine dans Le Point, a une tête et des jambes. Cet ouvrage, extrêmement bien documenté, sérieux et totalement dépaysant, écrit dans une langue d'une parfaite précision et malgré tout d'une grande poésie, nous démontre, si c'était nécessaire, que l'ex-otage du Liban est un véritable écrivain.
Quant à Marie-Hélène Lafon, elle est doublement récompensée par le Prix Page Des Libraires 2009 (voir notre article sous le libellé Prix Page des Libraires ) et par le prix décerné par la montagne/Terre-De-France, des gens qui savent de quoi ils parlent.
" L'annonce ", roman publié chez Buchet*Chastel, a été porté par les lecteurs, certes, mais, aussi, par ses qualités intrinsèques : une écriture vigoureuse et rigoureuse et une honnêteté de style qui fait honneur à la littérature.
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