Anna Rozen
Le Dilettante
160 pages
15 €
Trois actes pour cet ouvrage remarquable qui fait sourire puis rire à cause de tant d'ironie...
Amoureuse
Une fuite d'eau dans la salle de bain et la narratrice s'émerveille des rencontres qu'elle va être amenée à faire... Sauf que, comme elle le dit si bien : "Curieux comme les gens ne ressemblent jamais à ce que j'imagine." Le voisin du dessus n'est pas du tout charmeur, c'est une voisine acariâtre qui la recevra, peut-être aura-t-elle plus de chance avec le type du syndicat, le peintre ou encore la dame de l'assurance ?
Une éternelle rêveuse qui nous rappelle toujours quelqu'un : nous, une amie, la petite soeur...
Jalouse
Dans ce second acte, la narratrice développe une pathologie maladive qui l'invite à critiquer ses contemporaines, toutes ces "allumeuses"... "moi je vous vois toutes. Et vous me faites du mal. Vous qui êtes d'ores et déjà une rivale, d'avance et pour toujours." Et si consulter un médecin pouvait transformer se vision des choses ? Pourrait-elle vivre avec ce parasite singulier ?
On adore sa langue de vipère et ses remarques acerbes, qu'on se surprend à attendre au détour de chaque situation !
Agueusique
Cette fois-ci, un narrateur, qui ne souffre pas de son agueusie (NB : absence de la sensation du goût), mais vit à son rythme placide, contrant avec nonchalance les réactions sensitives de son entourage. Encore une fois, le ton décalé attire le lecteur : "Ça dérange tout le monde, mon truc, mais je n'y mets aucune mauvaise volonté. Manger, pour moi, c'est comme baiser avec une vieille maîtresse, ça fait du bien, mais je ne sens pas les nuances."
Les phrases bien senties sont certes faciles, mais tellement cocasses qu'on plonge jusqu'à la fin de ce très bon recueil !
Les phrases bien senties sont certes faciles, mais tellement cocasses qu'on plonge jusqu'à la fin de ce très bon recueil !
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